avec Sandrine Bonnaire et Kevin Kline

un film de Caroline Bottaro
mercredi 19 août 2009
par Gaspardveryoff
popularité : 1%

Il y a eu "Séraphine", puis la concierge du "Hérisson", et maintenant "Joueuse", trois héroînes arrachées à leur statut de domestique. Avec elles, les humbles sont à la noce.

- Pour Stendhal, le roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin. Si la littérature tout comme le cinéma, est donc un miroir de la société, certains reflets laissent songeurs. Il y a eu Séraphine , le film de Martin Provost, campant une servante devenue un génie de la peinture. Puis le best seller l’Elégance du hérisson , de Muriel Barbery, et son adaptation au cinéma qui montrent un cercle des concierges disparues, éprises de lettres. Et voici un film poignant, Joueuse , de Caroline Bottaro inspiré du roman de Bertina Henrichs, où Sandrine Bonnaire incarne Hélène, une femme de chambre soudain propulsée championne d’échecs. L’époque est à la réversibilité des statuts : les patrons se comportent comme des voyous, les présidents adoptent les codes des parvenus, les stars jouent aux gens ordinaires. En toute logique, les domestiques ont accès à la noblesse. Elles deviennent des artistes, des encyclopédies, des reines du savoir. En filigrane, se dessine la nostalgie d’une aristocratie ouvrière, l’impérissable mythe de l’univers socialiste.
- (extrait de l’article de Marianne (25 au 31 juillet 2009) ; la concierge est dans l’escalier social par Clara Dupond-Monod et Leîla Kaddour-Boudadi
- La suite de l’article ci-après :

PDF - 682.8 ko
La concierge est dans l’escalier social
article du magazine Marianne (du 25 au 31 juillet 2009)

- Récit sur le tournage du film avec l’aide de la Fédération Française des Echecs :

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Tournage du film "joueuse"

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- Le livre de Bertina Henrichs
- http://romansetlectures.canalblog.c... JPEG - 33.2 ko

- Les avis de joueurs sur le forum des Echecs "FRANCE-ECHECS"
- http://www.france-echecs.com/index....
- avec notamment le lien sur cet article d’un joueur du Canal Saint-Martin :
- http://nostaljg.hautetfort.com/arch...

- Sandrine Bonnaire interrogée pour "evene.fr"
- http://www.evene.fr/cinema/actualit...

- Tout sur le film sur allocine.fr
- http://www.allocine.fr/film/fichefi...
- la carrière de Sandrine Bonnaire par Sandrine Bonnaire
- http://www.allocine.fr/video/player...
- Conférence de presse de toute l’équipe du film à l’occasion de la sortie du film "Joueuse"
- http://www.allocine.fr/video/player...

- L’article sur le film de "La dépêche"
- http://www.ladepeche.fr/article/200...


- et puis en surfant sur la toile, j’ai trouvé l’article d’une joueuse d’échecs du club d’échecs de l’Arpajonnais ; elle a un blog (chouia au pays des échecs), une bien jolie plume ...avec un article très bien ressenti intitulé "Pourquoi je joue aux échecs ? "
- http://chouia-au-pays-des-echecs.ov... avec des extraits comme :


- "Par exemple, l’autre soir, lors du repas de fin de saison de mon club, l’épouse non-joueuse d’un de nos joueurs m’a dit : "je ne comprends pas comment vous pouvez aimer ça ! Je le vois si sérieux penché pendant des heures sur son échiquier, il n’a même pas l’air de s’amuser..., moi, ça ne me dit rien du tout !" et c’est vrai que vu de l’extérieur, on a plutôt l’air de travailler que de s’amuser...et c’est en lui répondant que j’ai réalisé combien il est difficile de faire partager une passion : "c’est vrai que ça ne se voit pas, mais je vous assure que personnellement , j’éprouve une immense joie à jouer ! Chaque partie est un petit morceau de vie totalement hors du temps, on s’immerge dans nos 64 cases comme dans un univers parallèle avec ses propres règles, et on vit une réelle aventure, un dialogue avec l’adversaire, un combat d’idées...et puis on sait bien qu’on n’en fera jamais le tour ! j’ai joué des milliers de parties dans ma vie, et aucune n’était la même, impossible de se lasser..."

Et puis je me suis dit que non, ce n’était pas uniquement ça...

Parce que j’aime ce jeu aussi pour d’autres raisons, pas uniquement intellectuelles :

- je m’identifie littéralement aux pièces, je "suis" ce cavalier qui vient de se loger en avant poste sur une case forte, je "suis" ce pauvre pion qui se sacrifie pour donner plus d’activité...

- le tempo a son importance, répondre plus ou moins lentement va décider de mon type de jeu : en phase de développement, le tempo est calme, en attaque, il s’accélère, j’ai un jeu très "physique" (ce qui me joue d’ailleurs des tours quand je me laisse emporter par un rythme trop rapide !).

- j’aime le tic-tac de la pendule, que je me surprends parfois à "chercher" de la main en partie amicale sans pendule, une "vraie" partie est une partie cadencée.

- j’aime quand j’ai réussi à contrôler une colonne, à lier mes deux tours, à activer mes pièces mineures, à trouver la suite de coups qui mène au mat, et je préfère un joli mat au milieu de l’échiquier à un mat laborieux (le pire étant à mon sens celui de l’escalier, c’est d’un lourd !). Je suis très sensible à la beauté du jeu et de certains coups. Un jeu efficace mais inélégant me laisse de marbre.

- j’aime jouer sur un bel échiquier avec des pièces lestées et feutrées, lourdes dans la main, silencieuses. La partie est tout de même un peu gâchée quand elle a lieu sur un vieil échiquier en vynil déformé et taché, avec des pièces en plastique, de plus dépareillées...

- un moment de la partie que j’aime particulièrement, c’est quand le roi n’est plus seulement une pièce à défendre, mais commence à jouer vraiment et "mouille sa chemise pour monter au créneau" au secours des malheureuses pièces restantes !

- en tournoi, j’aime le moment de l’affichage des appariements, c’est celui de tous les possibles, il décide de ce que seront les prochaines minutes ! Et à voir l’effervescence qui s’empare de la majorité des joueurs lors de l’attroupement autour de la feuille, je pense ne pas être la seule dans ce cas !

- j’aime quand mon adversaire me surprend avec un coup que je n’avais pas envisagé, même si ce coup doit signer ma défaite : pas grave si c’est un joli coup.

- j’aime rire de moi-même quand j’ai fait une énorme bourde, quand j’ai gâché une partie gagnante, quand j’ai loupé le mat en deux que tous les kibbitz avaient pourtant vu !

- j’aime les montées d’adrénaline lors des phases de jeu tendues : j’ai pratiqué d’autres sports et loisirs dans ma vie, et seuls les échecs et le jeu de go m’ont fait vivre ce genre d’émotion...les moments critiques où tout peut basculer !

J’aime aussi ce que les échecs de compétition m’apportent : une discipline, une remise en question, une découverte de moi-même, des autres et de leur façon bien à eux d’appréhender le jeu.

Enfin, j’aime ne pas comprendre, être dépassée par la complexité de ce jeu (ben oui, si j’en avais fait le tour, ça serait même pas drôle !).

C’est pour tout ça, et sans doute aussi d’autres raisons dont je ne suis pas consciente, mais que je découvrirai peut-être un jour au détour d’une conversation, que je joue aux échecs !

Et que je ne suis pas prête d’arrêter !.... extrait du blog de chouia au pays des échecs http://chouia-au-pays-des-echecs.ov...


- J’en profite pour vous indiquer l’article de chouia "Plutôt Larry David que Sandrine Bonnaire" dans lequel elle fait l’éloge de la dernière comédie existentielle "Whatever Works" de Woody Allen ...oü Boris donne des cours d’échecs....

- http://chouia-au-pays-des-echecs.ov... JPEG - 60.1 ko

- La critique de Télérama sur "Whatever Works"
- http://www.telerama.fr/cinema/films...


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